Les formes de matérialité dans les cultures numériques : des pratiques de dématérialisation/rematérialisation au sein de communautés en ligne
Cette recherche vise à apporter des clarifications à la distinction entre objets « matériels » et « immatériels » dans le contexte d’une dissémination à grande échelle de technologies numériques établies (outils collaboratifs) et en émergence (ex : impression 3D) affectant toutes les sphères des sociétés occidentales contemporaines. L’assimilation des objets numériques (oeuvres ou contenus culturels, logiciels, code informatique, données) à des objets « immatériels » est couramment pratiquée dans les discours sur les technologies et les médias numériques. Or, la circulation d’objets au sein des communautés de pratique soutenues par les médias numériques est marquée par des passages incessants entre matériel et immatériel, physique et numérique. Jusqu’à quel point ces dichotomies, qui ont été conceptualisées par les chercheurs, ont-elles un sens pour les acteurs de ces collectifs ? Comment ces personnes se représententelles ces « formes de matérialité » et dans quelle mesure ces représentations oriententelles leurs conduites et structurent-elles leurs sociabilités ? À partir de trois études de cas (un groupe Makerspace québécois, une communauté en ligne de couturières amateures et une communauté en ligne de conchyliologues), ce projet vise à comprendre dans quelle mesure la distinction « physique/numérique » est porteuse de sens pour les acteurs et oriente leurs conduites. Le projet est dirigé par Guillaume Latzko-Toth, professeur au Département d’information et communication à l’Université Laval (subvention CRSH Développement savoir, 2015-2017). Florence Millerand et Madeleine Pastinelli y participent à titre de cochercheures, Johan Soderberg à titre de collaborateur et Jeanne Bélichard à titre d’assistante de recherche.
Ce contenu a été mis à jour le 25 septembre 2018 à 17 h 22 min.