Queeriser la gouvernance algorithmique: Une enquête sur l’automation et ses implications sociales pour les communautés LGBTQ+ canadiennes
Les communautés lesbiennes, gaies, bisexuelles, trans et queer (LGBTQ+) ont été parmi les premières à adopter les plateformes numériques, comme YouTube, Twitter et Instagram. Durant la dernière décennie, ces plateformes ont introduit de nouveaux algorithmes qui supervisent la quasi-totalité de nos activités en ligne, comme les recherches en ligne et la modération de contenu. Les algorithmes de plateformes sont de plus en plus critiqués pour reproduire des biais sexuels, raciaux et de genre à travers les décisions qu’ils automatisent. Pourtant, nous connaissons mal les défis spécifiques que les algorithmes de plateformes posent aux personnes LGBTQ+. Dans cette recherche, nous mobilisons l’expertise de partenaires-clés LGBTQ+ (représentantes/représentants des communautés, développeuses/développeurs, chercheuses/chercheurs, et décideuses/décideurs) pour identifier et analyser les implications que les algorithmes de plateformes génèrent pour les communautés LGBTQ+ du Canada, notamment en termes de justice sociale et d’équité. Ce faisant, nous cherchons à souligner comment les technologies numériques ne sont jamais neutres mais encodées de valeurs qui opèrent d’importantes dynamiques de pouvoir affectant disproportionnellement les communautés marginalisées. Le projet est dirigé par David Myles, professeur associé au Département de sexologie à l’UQAM (subvention CRSH Développement savoir, 2021-2023). Florence Millerand y participe à titre de cochercheure. L’équipe comprend également Stefanie Duguay, Université Concordia, cochercheure, Carrie Rentschler, Université McGill, collaboratrice et Martin Blais, UQAM, collaborateur.
Ce contenu a été mis à jour le 28 juin 2022 à 23 h 38 min.