VIDÉO | Injustice épistémique, EDI et critères d’excellence
INTERVENANTE
Amandine Catala est professeure agrégée au Département de philosophie de l’Université du Québec à Montréal (UQAM), où elle est titulaire de la Chaire de recherche du Canada sur l’injustice et l’agentivité épistémiques. Ses recherches portent sur la philosophie féministe, sociale et politique ainsi que la philosophie de la race, du handicap et de la neurodiversité. Elle participe activement à plusieurs comités et initiatives EDI aux niveaux départemental, facultaire et institutionnel. Elle a pris part à de nombreux événements institutionnels, provinciaux, nationaux et internationaux portant sur l’EDI.
RÉSUMÉ
Cette présentation problématise les liens entre injustice épistémique, EDI (équité, diversité, inclusion) et critères d’excellence. Une personne subit une injustice épistémique si elle n’est pas adéquatement crue ou comprise parce qu’elle appartient à un groupe social non-dominant, notamment les groupes visés par les initiatives en matière de EDI (par exemple, les femmes, Autochtones, personnes racisées, personnes en situation de handicap ou de précarité matérielle, personnes LGBTQIA2+). L’injustice épistémique affecte l’agentivité épistémique d’une personne, soit sa capacité à produire, transmettre, ou utiliser de la connaissance. La sphère académique étant un site majeur d’agentivité épistémique, la possibilité qu’elle génère de l’injustice épistémique est un enjeu important. Or, certains critères d’excellence académique peuvent précisément générer et perpétuer certaines formes d’injustice épistémique, nuisant ainsi aux membres des groupes visés par l’EDI. Cette présentation identifie ces problèmes et propose plusieurs ressources et pistes de solutions possibles.
Ce contenu a été mis à jour le 21 février 2024 à 22 h 33 min.