Séminaire : L’appropriation des technologies numériques par les communautés Sourdes

Le vendredi 10 avril 2015, le LabCMO poursuivait sa série d’activités sur les « Nouvelles perspectives sur les usages » avec un séminaire autour de l’appropriation des technologiques numériques par les communautés Sourdes. Il a réuni des interventions deClémence Schomberg, étudiante à la maîtrise en communication à l’UQAM Julie Chateauvert, titulaire d’un doctorat en études et pratiques des arts de l’UQAM.

1) Comment les communautés Sourdes s’approprient-elles le numérique? (Clémence Schomberg)

Alors que le téléphone et la télévision ne permettaient qu’un accès restreint à l’information et à la communication pour les personnes sourdes, le Web contemporain change la donne en mettant de l’avant non seulement le texte, mais aussi la vidéo et l’image. Le numérique offre ainsi de nouvelles possibilités aux communautés Sourdes. Basée sur une recherche en cours, la présentation visera à décrire les usages d’Internet par des personnes sourdes au Québec, à cerner la façon dont elles se l’approprient et à comprendre comment ces usages contribuent à redéfinir en partie leurs pratiques communicationnelles au quotidien.

Productions artistiques en ligne par les personnes sourdes (Julie Chateauvert)

La création narrative dans les différentes langues des signes à travers le monde est foisonnante.  Si de nombreux festivals permettent de voir sur scène et en direct la création narrative actuelle, l’accessibilité grandissante des technologies numériques vient transformer radicalement les modes de diffusion des oeuvres. Plus que la seule diffusion, c’est tout le rapport à la création qui se trouve potentiellement modifié par le fait qu’il devient possible d’enregistrer les oeuvres, de les répertorier, classifier, etc. Au-delà de ces possibilités éditoriales, les TIC offrent de nouvelles avenues pour la création en langue signée. Cette présentation un survol de ce que promettent les TIC pour la création narrative signée.

Clémence Schomberg est étudiante à la maîtrise en communication à l’UQAM. Elle s’intéresse aux nouveaux comportements communicationnels associés aux usages des technologies numériques, notamment au sein d’une communauté Sourde qu’elle côtoie depuis six ans. Julie Chateauvert est titulaire d’un doctorat en études et pratiques des arts de l’UQAM. Dans le prolongement de sa thèse (Poétique du mouvement : ce que les langues des signes font à la littérature), elle amorce une recherche postdoctorale sur l’appropriation des technologies numériques par les poètes dont l’œuvre est produite dans une langue signée.

Si vous êtes une personne Sourde, étudiante à l’UQAM ou à l’université Laval, et que vous souhaitez participer à l’activité, vous devez contacter le « service d’aide aux étudiants et étudiantes en situation de handicap » de votre université pour avoir accès à des services d’interprétation visuelle. 

Ce contenu a été mis à jour le 24 septembre 2018 à 17 h 17 min.

Commentaires

Laisser un commentaire